Le Nord et la région de Quito
Nous quittons Ipiales pour effectuer les quelques kilomètres qui nous séparent de la frontière, et après avoir expédié les formalités douanières nous voici en Equateur.
C’est le passage de douane le plus facile et le plus rapide que nous avons effectué depuis que nous avons quitté les USA. Immigration sortie et entrée, plus processus d’importation temporaire de la moto, le tout expédié en moins d’une heure et totalement gratuit. Par contre il n’est pas possible d’assurer la moto en Equateur, car ça n’existe pas. Il faudra donc redoubler de prudence…
Pour notre première étape en Equateur, nous passons deux nuits dans un cabane à la Finca Sommerwind, tout près de la ville de Ibarra. Cet endroit est tenu par Hansjoerg, un allemand qui a émigré ici il y a 14 ans. Nous y retrouvons nos amis Peter et Maika que nous avions rencontré en Alaska, et nous faisons également la connaissance de Bruno et Ursuline, un couple de zurichois qui sillonnent le monde avec leur Land-Cruiser. Nous passons tous ensemble deux belles soirées d’échanges et de franche camaraderie.
Nous faisons également une visite du marché indigène de Otavalo qui est l’un des plus célèbres de toute l’Amérique latine. Les Indiens descendent des montagnes plus ou moins lointaines pour vendre fruits, légumes et artisanats sur la fameuse ‘place des ponchos’.
En quittant la Finca Sommerwind nous faisons un premier arrêt à Cayambe, là où se trouve l’un des points du passage de la ligne de l’équateur. On se retrouve donc exactement à la latitude 0º, 0’, 0’’ avec l’un de nous dans l’hémisphère nord et l’autre dans l’hémisphère sud.
Le passage de l’équateur est un cap symbolique et important de notre voyage, et nous avons maintenant basculé dans l’hémisphère sud !!
Nous sommes ensuite accueillis par nos amis Chichi et Sylvia, dans leur belle maison des environs de Quito. Après la traditionnelle fondue de bienvenue, nous passons de bons moments en leur compagnie, à parler voyages et autres expériences de vie… Depuis chez eux nous avons également une magnifique vue sur le volcan Cotopaxi, qui est le plus haut volcan actif d’Equateur, avec une altitude de 5’897 mètres.
Nous laissons la Salamandre et nos équipements de motos chez eux, car demain nous les quittons pour une semaine de croisière aux Galápagos (cf. page de blog spécifique).
De retour des îles Galápagos, nous repassons quelques jours chez Chichi et Sylvia, dans leur maison des alentours de Quito. J’en profite pour faire effectuer le service des 70’000 kilomètres de la Salamandre, qui se porte toujours comme un charme.
Nous allons ensemble jusqu’à la Virgen del Panecillo d’où l’on a une vue panoramique sur la ville de Quito, puis nous faisons un excellent repas de poissons et fruits de mer, dans un restaurant que Chichi connaît depuis l’époque de son restaurant “Le Paléo”.
Et après une dernière soirée tous ensemble, il est temps de se dire au revoir pour quelques jours, car on a déjà prévu de passer la journée de lundi prochain ensemble…
Et nous voici pour 2 jours à Quito, la capitale de l’Equateur. S'étendant sur 50 km du nord au sud et à une altitude de 2’800 mètres sur les flancs du volcan Guagua Pichincha, la ville tire son nom des tribus Quitus. En langues aborigènes, Quito signifie également ‘le centre du monde’. Le centre névralgique de Quito se trouve au nord de la ville, tandis que plus au sud se situe le centre colonial historique, déclaré Patrimoine de l'Humanité par l'UNESCO pour son architecture coloniale. Entourée par les volcans Pichincha, Antisana, Cotopaxi et Cayambe, la ville offre une magnifique vue sur les Andes. On y trouve également une multitude d’églises et autres basiliques, ainsi que des bâtiments coloniaux très bien conservés et entretenus.
Comme lieux incontournables lors d’une visite de Quito je mentionnerais:
la Plaza de la Independencia située en plein cœur de la vieille ville. Autour de la place se trouve le Palacio de Carondelet qui est le siège du gouvernement de l’Équateur, ainsi que la Cathédrale Métropolitaine, le Palais de l’archevêché et le Palais Municipal
l’Iglesia de la Compañía de Jesús, une impressionnante église jésuite du 16ème siècle, très richement décorée. C’est un chef-d’œuvre de l’art baroque et de l’art Quiteño Colonial, avec ses autels recouverts de feuilles d’or et les peintures sur son plafond voûté qui lui ont valu le surnom de ‘Chapelle Sixtine de Quito’
la Plaza San Francisco et l’église du même nom, qui est l’une des plus anciennes de la ville
la ruelle de La Ronda qui est décrite comme la partie la plus romantique du Quito colonial
le Museo de la Capilla del Hombre qui abrite des œuvres de l’artiste équatorien Oswaldo Guayasamin, dédiées aux peuples d’Amérique latine
la Basílica del Voto Nacional qui est considérée comme l’une des plus belles églises de la ville. C’est une basilique de style gothique, inspirée de la cathédrale française de Bourges.
Quito une très belle ville où nous avons adoré flâner tout en côtoyant une population où se mêlent harmonieusement colons hispaniques, indiens à descendance Inca et touristes de tous bords.
Un mot encore sur la gastronomie équatorienne qui ne cesse de nous surprendre en bien. Que ce soit ceviche, poisson frais, ragoût de veau et autres spécialités à base de maïs, tout est jusqu’ici excellent et très bien préparé. Et je n’ai encore pas eu l’occasion de goûter au fameux Cuy, ce cochon d’inde à la broche très prisé dans les Andes.
Il y a une dizaine de jours nous sommes passés à Cayambe sur le VRAI point de passage de la ligne de l’équateur, mais ce matin nous sommes quand même allés jusqu’à l’attraction touristique de Mitad del Mundo. Ce monument est situé à environ 22 kilomètres au nord de Quito, et à environ 240 mètres de la ligne imaginaire de l’équateur, qui sépare le globe en deux. On y trouve un faux village colonial avec de nombreuses boutiques et restaurants, ainsi que quelques expositions intéressantes. Heureusement que nous sommes arrivés avant la horde des touristes, afin de pouvoir faire quelques photos sans trop de monde.
Nous quittons finalement la ville de Quito pour rejoindre le petit village de Papallacta où nous avons rendez-vous avec Chichi et Sylvia afin de passer encore une journée ensemble. Papalllacta se situe sur le versant amazonien de la Cordillère des Andes. Pour y arriver il faut passer par le Paso Papallacta qui est le plus haut col asphalté de l’Equateur, avec une altitude de 4’063 mètres. La brume est malheureusement au rendez-vous et nous empêche de profiter d’un panorama sans doute magnifique sur les volcans alentour. Il fait également frisquet à cette altitude, avec un petit 5 degrés qui n’incite pas à s’y éterniser.
Le village de Papallacta est connu pour ses bains thermaux issus de sources d’eau chaudes provenant des volcans Antisana et Cayambe. L’eau jaillit de la montagne à une température proche de 70 degrés, et elle est mélangée à l’eau froide de la rivière avant de remplir une dizaine de bassins et autres bains à remous dont la température oscille entre 35 et 40 degrés. Il est décidément très agréable de se prélasser dans ces piscines d’eau chaude, à 3’300 mètres d’altitude au cœur de la Cordillère des Andes.
Après un dernier repas à l’hôtel des thermes, nous prenons congé de Chichi et Sylvia en se disant que nos chemins se croiseront peut être à nouveau dans un futur plus ou moins proche. Pour notre part, nous passons une nuit ici et demain nous continuons en direction de l’Amazonie équatorienne…